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29 janvier 2017 7 29 /01 /janvier /2017 13:40

C’est donc aujourd’hui que les électeurs socialistes qui feront le déplacement devront choisir entre Benoît Hamon et Manuel Valls. C’est évidemment d’abord l’affaire des socialistes. À eux de choisir le candidat qui échouera à la présidentielle, si les choses continuent à se dérouler comme aujourd’hui.

À ceux qui parmi les forces progressistes (les vraies forces progressistes, pas les progressistes autoproclamés comme Emmanuel Macron) se posent la question d’aller voter à cette "primaire" soit pour évacuer définitivement Manuel Valls, soit pour le propulser candidat parce qu’ils pensent qu’il sera plus facile à battre à la vraie présidentielle que Benoît Hamon, disons-leur qu’ils se trompent. Le parti socialiste (sa direction actuelle donc) se renforcera nécessairement si le taux de participation est élevé, et il pourra continuer à affirmer que le seul rassemblement possible face à la droite serait un candidat socialiste. Or, les cinq dernières années (et même les dix-neuf années de gouvernements socialistes depuis 1981) montrent qu’un président issu du parti socialiste n’offrirait aucune alternative à la politique de la droite.

Ceci étant, comme la dialectique, on le sait, peut casser des briques, le fait que même le cœur de l’électorat socialiste se détourne de Manuel Valls est une bonne nouvelle. Et les attaques menées contre Benoît Hamon sur les réseaux sociaux pour dire qu’il serait un missile lancé contre la candidature de Jean-Luc Mélenchon ne sont pas justes, parce qu’elles démontrent une fébrilité, qui n’est pas de mise, de certains supporteurs de la France insoumise qui voient des complots partout au lieu de se projeter sur l’essentiel : c’est-à-dire le rejet de la politique menée depuis cinq ans par la majorité de l’électorat de gauche. L’élimination de Valls serait déjà en soi une bonne chose. Elle sera d’autant plus une bonne chose qu’elle le sera par les électeurs socialistes eux-mêmes. C’est-à-dire que si même avec peu de votants Valls est battu à plate couture, cela signifie bien qu’une page –et la plus noire de ces dernières années- est tournée.

Ensuite, à partir de demain donc, viendra le temps de la vraie présidentielle. À chacun de nous de voir quel sera le candidat qui représentera le mieux les intérêts du monde du travail. De toute façon, cela ne pourra pas être le candidat issu du parti socialiste qui de plus n’est pas en mesure aujourd’hui d’être présent au second tour, ni même d’être en tête de la gauche.

Cela n’empêche pas que Benoît Hamon, dise des choses intéressantes, notamment sur la laïcité, mais on peut lui demander qu’il mette ses idées au service de ceux qui peuvent chasser les socialistes du pouvoir et empêcher que la droite et l’extrême droite n’y accèdent.

 

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