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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 22:15

Ils sont six, comme les trois mousquetaires plus deux. Six à s'affronter pour accrocher le titre glorieux de candidat officiel du PS à l'élection présidentielle. Certains d'entre eux-elles sont sympathiques et ont parfois des idées politiques intéressantes. Mais là n'est pas le problème. Nos amis socialistes veulent représenter la gauche -toute la gauche- et les primaires, croient-ils, permettra de focaliser le débat sur eux.

Mais ils commettent là une lourde erreur qui peut être dramatique pour l'avenir. Susciter des débats nationaux autour de candidature est en soi une bonne chose. Que le peuple s'approprie ses candidats au cours de débats, de rencontres, d'assemblées populaires ou d'assemblées générales serait autrement plus encourageant. Cela permettrait de discuter de quel type de candidat on veut et pour quoi faire. Autre chose sont les primaires qui laissent de côté les partis politiques pour ne laisser s'affronter que les candidats à écurie. Il aurait pu être intéressant, puisque cinq de ces candidats se réclament du PS, de savoir ce que les militants du PS, eux, en pensaient. Les primaires permettent tout simplement au parti socialiste de s'exonérer de tout choix politique.

D'autre part, les partis politiques regroupent des militants qui, à de rares exceptions près, ne sont pas des professionnels de la politique mais des citoyens qui s'engagent, qui font un choix, qui essaient (pour les partis de gauche en tout cas) de faire progresser la société. Le processus des primaires leur dénie toute intervention politique. Casser les partis politiques, les transformer en simple appareil de gestion des élus et des groupes de pression, risque de devenir un formidable retour en arrière. Une sorte de bonapartisme politique qui préfère le plébiscite au débat.

Le parti communiste a fait, lui, un autre choix. Ce sont ses adhérents qui ont décidé du candidat qu'ils allaient soutenir (on peut regretter d'ailleurs que le parti de gauche et la gauche unitaire aient, pour leur part, sousmis à leurs instances qu'un seul candidat et aient évacué la discussion sur le fond: à quoi un candidat à la présidence de la république peut-il être utile au mouvement populaire ?).

Sans compter, (lire  Gayssot, les primaires et Hollande ) les dangers d'une fausse américanisation de la vie publique.

On verra bien ce qui sortira du premier tour non pas des "primaires" mais de l'élection présidentielle et quel sera alors le rapport de force. Compteront là l'ensemble des candidats de la gauche non socialiste C'est en effet ce score global qui pèsera et principalement le score de LO, du NPA et du Front de gauche, même si, évidemment, leurs lignes politiques sont différentes. Pourquoi? Parce que EELV abandonne malheureusement toute veléité d'autonomie politique en laissant au PS pour les législatives le soin de désigner ses futurs députés.

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