Les constructions de nouvelles habitations pour les colons israéliens en Palestine ont augmenté de 70% dans le premier semestre 2013 en comparaison de la même période en 2012, selon La Paix Maintenant (link). Le gouvernement israélien a annoncé l’autorisation de construction de milliers de logements en Palestine pour les colons depuis l’annonce de la reprise du processus de négociations avec les Palestiniens. Les colonies israéliennes sont illégales au regard du droit international.

Selon La Paix Maintenant la population de colons en Cisjordanie a triplé depuis les accords d’Oslo, il y a vingt ans…

Sur le site du CAPE (Centre des affaires publiques et de l’Etat) de Jérusalem, Freddy Eytan livre, le 16 juin 2013, un éditorial sur l’élection de Rohani et ses conséquences link. On y notera que l’auteur fait peu de cas des élections elle-même puisqu’il juge que le peuple iranien a eu une « approche naïve mais sincère » (merci pour lui) et que tout ça est manigancé par le « Guide spirituel, l’ayatollah Khamenei ». Rappelons qu’en 1997, Khatami fut élu contre les candidats officiels parce qu’il avait principalement le soutien des jeunes et des ouvriers. En 2005, Ahmadinejad lui-même fut élu contre les candidats officiels –et notons que, contrairement à ses prédécesseurs directs et à son successeur, il n’était pas un dignitaire religieux, mais un laïc. (Au passage l’ayatollah Khamenei, ancien président de la République, de 1981 à 1989, n’est pas le Guide spirituel mais a le titre de Guide (Rahbar) de la révolution islamique, ce qui n’est sans doute pas mieux, mais c’est son titre.) « Qu’on ne se trompe pas, Rohani fait partie de la classe religieuse chiite et agit en connivence avec le chef de l’Etat », écrit l’éditorialiste. Le fait d’être « membre de la classe religieuse chiite » (ce qui, entre nous, ne veut rien dire) empêche-t-il d’avoir une visée politique ? C’est bien celle-ci qu’il faudrait voir et étudier. En titre, le Rahbar n’est pas le chef de l’Etat mais il est vrai qu’il en a les attributions (il est notamment chef des armées, il a de fait le droit de grâce, etc.)

Freddy Eytan se gausse de l’élection notant : « comme s’il s’agissait de résultats démocratiques ». Ces élections en tout cas montrent qu’à l’intérieur du système politique (de la république islamique), il y a des contradictions et que les élections peuvent être un élément de la contradiction, sinon on ne comprendrait pas pourquoi en 1997 Khatami avait été élu à la présidence.

Il est, sous la plume de Freddy Eytan, une petite phrase significative « Mais à l’évidence, l’Iran demeure une théocratie chiite et son souverain sera toujours considéré comme le représentant d’Allah jusqu’au jour où un véritable changement démocratique écartera définitivement tous les ayatollahs ». J’imagine si quelqu’un avait écrit, à un autre propos, « un véritable changement démocratique écartera définitivement tous les grands rabbins », ou « tous les archevêques et cardinaux »…. Ayatollah est un titre religieux et tous les ayatollahs ne sont pas des dictateurs en puissance…

 Netanyahu va-t-il tenir encore longtemps, alors que des députés israéliens parlent d’élections anticipées ? Déjà confronté au mouvement social, le premier ministre israélien ne verrait d’issue que dans la guerre. Et la pire, celle qui l’opposerait à l’Iran et qui embraserait toute la région. Youval Diskin, ancien chef du Shin Bet (les renseignements intérieurs) estime que Netanyahu et Barak (l’ancien chef du parti travailliste qui a désormais créé sa propre formation) « trompent le pays sur la question de l’Iran. Ils affirment que si Israël agit, l’Iran n’aura pas la bombe nucléaire. C’est trompeur. De nombreux experts israéliens affirment qu’une attaque israélienne va en fait accélérer la course au nucléaire de l’Iran. » Il a ajouté : « je ne crois pas en un leadership qui prend des décisions basées sur des sentiments messianiques. »

Dans le même temps les prisonniers palestiniens détenus en Israël continue leur grève de la faim. Le secrétaire général du FPLP, Ahmed Saadat, a été conduit hier dans un hôpital-prison israélien.

Deux informations concernant la presse et Israël.

I- Cette fois-ci, n’en déplaise à Richard Prasquier, président du Crif, ce ne sont pas d’affreux Verts (1), ni même des partisans de l’extrême-gauche, mais, tout simplement des citoyens israéliens qui viennent de s’en prendre au gouvernement israélien. Et pas n’importe quels citoyens de l’Etat hébreu : des journalistes, dont des présentateurs vedettes de la radio et de la télévision.

Des centaines de journalistes se sont en effet rassemblés dimanche dernier à Tel-Aviv pour dénoncer les menaces contre la liberté de la presse. Le présentateur du journal radiophonique de la radio de l’armée, Razi Barkaï a ainsi déclaré à la tribune du rassemblement : « Nous sommes confrontés à une ivresse d’un pouvoir qui ne connaît plus ses limites. » Les journalistes protestaient contre de nouvelles mesures attentatoires à la liberté de la presse.

    (1)  Le président du Crif a ainsi déclaré, d’après l’Afp, en marge d’une convention organisée dimanche par son organisation : « Je ne vois absolument pas en quoi la critique d'Israël, la détestation d'Israël et le soutien au mouvements pro palestiniens y compris dans leurs actions les plus illégales, en quoi cet élément constitutif du programme des Verts est écologique ».

II- La radio palestino-israélienne Kol Hashalom (La Voix de la Paix) a vu son antenne fermée illégalement par le  ministère israélien des télécommunications, hier. Le directeur de la radio, Mosso Raz (dirigeant du Meretz, gauche), a fait observer qu’elle émettait depuis Ramallah et dépendait donc de l’Autorité palestinienne. Kol Hashalom émettait en arabe et en hébreu.

N’en déplaise à ceux qui ne souhaitent pas de solution politique dans le Pays basque espagnol, l’appel lancé par la Conférence internationale tenue à Donostia (Saint Sébastien), capitale du Gipuzcoa, à laquelle participaient notamment Gerry Adams, le dirigeant de Sinn Fein (Irlande) et Kofi Annan (ancien secrétaire général de l’ONU)-, pour la fin de l’activité militaire d’Eta a eu un grand retentissement. D’abord parce que Eta a répondu positivement à l’appel de la conférence et aux demandes qui lui étaient faites par la gauche abertzale (nationaliste), mais aussi parce que, alors que l’ensemble de l’Espagne est secoué par le mouvement des Indignés, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Bilbao, ce samedi, pour réclamer à la fois l’indépendance et célébrer la fin de la lutte armée.