Les élections à SGDB, sans surprise cette fois, donne une très large majorité au candidat anti FN, Frédéric Petitta (71,85% contre 28,15%). Le candidat socialiste du premier tour était devenu au second tour le candidat de toute la gauche et même plus largement, le candidat du PDG ayant appelé à battre le FN.
Le deuxième tour a vu une mobilisation un peu plus forte (plus 511 votants, mais relativement plus de bulletins blancs puisque le nombre d’exprimés n’a augmenté que de 88). En pourcentage, cela donne une participation de 43,16% au deuxième tour contre 40,72% au premier tour. Mais avec seulement 40,24% d’exprimés contre 39,82% le 20 mars 2011.
Au premier tour la gauche (PS, sous l’étiquette Sainte-Geneviève avant tout et Front de Gauche) réalisait 59,12% contre 32,67% pour le FN et l’UMP ; la gauche totalisant 4889 voix et la droite et l’extrême-droite 2723. Le FN ne rassemble qu’une partie des voix de la droite (perte de 352 voix sur le total), tandis que Frédéric Petitta gagne 480 voix sur le total gauche + PDG. L’augmentation de 188 bulletins blancs vient donc essentiellement d’électeurs de droite qui n’ont pas voulu choisir. Plus de 150 électeurs de droite ont, eux, choisi de voter contre le FN. Le reste des gains de Frédéric Petitta venant du léger sursaut de participation.
C’est dans les quartiers les plus populaires que le FN fait le moins de voix, à Pergaud (13,77%) et à Youri Gagarine (18,18%).
Ne racontons pas d’histoire. La presse nationale et la plupart des médias continuent à affirmer que Marine Le Pen change la nature du FN. C’est simplement l’arrivée d’une nouvelle génération mais qui continue à se réclamer de l’histoire et de la culture de l’extrême-droite, avec un programme à la fois xénophobe et antisocial. Et même si le FN au plan national a peu d’élus (deux) sa poussée, appuyée sur une campagne médiatique, n’est pas à négliger, car l’UMP fait sauter les barrages et libère le vote pour le FN d’une partie de la droite « classique ».
